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Environ 2,5 millions de personnes en Somalie vivent dans des zones touchées par la sécheresse, préviennent des agences des Nations Unies qui mènent actuellement une mission d’évaluation conjointe avec leurs partenaires.
Cette grave sécheresse, faisant suite à une longue période de sécheresse, a été signalée dans plusieurs régions, y compris Mudug, Nugaal, Bari, Awdal, Woqooyi Galbeed et Sanaag.
Les rapports préliminaires font état d’une insécurité alimentaire croissante, d’un accès de plus en plus limité à l’eau et aux pâturages, et de perturbations majeures des moyens de subsistance, signale le dernier rapport le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), relevant que les autorités ont lancé des appels à l’aide d’urgence.
Mission d’évaluation de l’ONU
Sous la direction de l’OCHA, les agences des Nations Unies et leurs partenaires mènent depuis dimanche dernier une évaluation conjointe dans certains des districts les plus touchés du Puntland et du Somaliland. Cette mission, qui prendra fin jeudi 7 août, permettra de déterminer les besoins prioritaires dans ce pays de la Corne de l’Afrique.
L’ONU estime que 2,5 millions de personnes vivent dans des zones actuellement classées comme modérément ou gravement touchées par la sécheresse dans 26 districts, dont 887.000 personnes vivent dans des zones gravement touchées dans 16 districts.
Cinq des 26 districts modérément ou gravement touchés – Zeylac, Lughaye, Bossaso, Gaalkacyo et Hobyo – figurent sur la liste des zones qui ont récemment fait l’objet d’une redéfinition des priorités en matière d’aide par l’équipe humanitaire nationale.
Dans ces zones, les puits peu profonds se sont asséchés et le prix de l’eau a presque doublé, passant de 70 à 130 dollars pour un réservoir de 10.000 litres.
Climat, insécurité alimentaire, conflit
Les activités agricoles ont été perturbées et 83 établissements de santé et 26 forages stratégiques ne sont plus opérationnels. Les communautés pastorales migreraient avec leur bétail vers d’autres régions de Mudug et au-delà de la frontière, dans la région somalienne de l’Éthiopie, à la recherche d’eau et de pâturages.
Des conditions similaires sont signalées dans plusieurs districts de l’État du Puntland, où deux saisons des pluies consécutives ont également été déficitaires. Le 2 août, les autorités du Puntland ont lancé un appel à l’aide d’urgence pour venir en aide à 800.000 personnes.
De son côté, le Somaliland a déclaré l’état d’urgence sécheresse le 22 juillet dernier, soulignant que les puits se sont asséchés, que les pâturages sont épuisés et que le bétail meurt.
La Somalie, terre de conflits, de violence et de famine, est aujourd’hui l’épicentre du réchauffement climatique qui ronge la Corne de l’Afrique. Depuis 2022, le pays est confronté à une sécheresse chronique et des inondations dévastatrices, responsables de la baisse des rendements agricoles, et à une insécurité grandissante
Les régions du nord affectées
Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), si des conditions plus humides ont été enregistrées dans le sud de la Somalie pendant la récente saison des pluies (mars-juin), une sécheresse généralisée a persisté dans les régions du nord.
Dans ces conditions, les précipitations saisonnières totales sont restées nettement inférieures à la moyenne, avec des précipitations cumulées inférieures à 50 mm dans les régions d’Awdal, de Sanaag et de Sool.
Face à ce scénario catastrophe, le Fonds humanitaire pour la Somalie, géré par le Coordonnateur humanitaire de l’ONU, prépare une nouvelle allocation de fonds afin d’apporter une aide intégrée vitale aux communautés touchées dans certains districts prioritaires.
Parallèlement, le gouvernement fédéral somalien mobilise le soutien du secteur privé, de la diaspora et d’autres acteurs afin de venir en aide aux populations touchées.
Distribué par APO Group pour UN News.