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« Notre rôle en tant que Banque est de défendre les entrepreneurs africains », Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement

African Development Bank Group (AfDB)

Le président du Groupe de la Banque africaine de développement (www.AfDB.org), Akinwumi Adesina, a réaffirmé le 31 juillet 2925, l’engagement fort de la Banque à soutenir les entrepreneurs africains et l’innovation industrielle. Il s’exprimait lors d’une visite le 31 juillet 2025 à Saglev, une entreprise nigériane d’assemblage et de distribution de véhicules électriques à Lagos. 

« Notre rôle en tant que banque, et mon rôle en tant que président, est d’être le champion des entrepreneurs africains », a déclaré M. Adesina. 

Située à Ikorodu, dans le Nord de Lagos, Saglev Electromobility Nigeria Limited produit des véhicules électriques à partir de composants semi-finis dans le cadre d’un partenariat technique avec un groupe automobile chinois. Destinée au marché nigérian et à d’autres marchés émergents, l’usine dispose d’une capacité annuelle de 2 500 véhicules en une seule équipe, extensible jusqu’à 10 000 véhicules en plusieurs équipes. 

Accueillant le président Adesina dans son usine, le président du Conseil d’administration et président de Saglev, Sam Faleye, a salué la visite comme étant la concrétisation d’une promesse faite par M. Adesina lors du Forum sur l’investissement en Afrique à Rabat, au Maroc en 2024. « Vous m’aviez dit que vous viendriez ici », a-t-il dit. 

M. Adesina était accompagné de son épouse, Mme Grace Yemisi Adesina et d’une délégation de la Banque comprenant son viceprésident chargé du Secteur privé, des Infrastructures et de l’Industrialisation Solomon Quaynor, ainsi que du directeur général du Département pays au Nigeria, Abdul Kamara. 

M. Faleye a partagé son parcours, du Nigeria aux ÉtatsUnis puis son retour au Nigeria. « Je suis allé aux ÉtatsUnis, j’y ai exercé pendant 28 ans comme médecin interne et aussi en informatique clinique, et je suis finalement ici. Si j’avais réalisé ce projet ailleurs dans le monde, il ne m’aurait pas satisfait autant que cela me satisfait ici. » 

Lors de la visite, M. Adesina a eu des échanges avec les responsables de l’usine sur les défis clés du secteur automobile nigérian, notamment la politique fiscale, la logistique, l’accès au financement et l’absence de capacité locale de fabrication de composants essentiels. Il a également exploré les questions liées à la technologie des batteries, aux infrastructures de recharge, au renforcement des capacités et à l’engagement de la Banque dans les investissements en énergie propre. 

« Pour nous, à la Banque africaine de développement, une grande partie de notre travail concerne les infrastructures. C’est ce que je vois ici — vous devez pouvoir disposer d’énergie à moindre coût, afin que votre coût unitaire de production soit bas », a-t-il souligné. « Les véhicules électriques fonctionnent à l’électricité — et c’est pourquoi à la Banque africaine de développement, au cours des dix dernières années, nous avons raccordé plus de 28 millions de personnes à l’électricité, en investissant massivement dans l’énergie. » 

« Si vous considérez la quantité de rayonnement solaire en Afrique, elle est d’environ 11 térawatts, l’hydro est d’environ 350 gigawatts, l’éolien 150 gigawatts environ et la géothermie environ 15 gigawatts, donc l’Afrique est en réalité le continent le plus riche en sources d’énergie renouvelable, a expliqué M. Adesina. Quand vous disposez d’autant de ressources renouvelables, il est évident que la façon dont nous alimentons nos habitations, bureaux, industries et voitures est très importante. À l’échelle mondiale, le marché des véhicules électriques est aujourd’hui estimé à environ 7 000 milliards de dollars, et d’ici 2050 il atteindra 59 000 milliards de dollars. »  

« Vous êtes dans un secteur majeur pour la transition énergétique », a-t-il relevé. 

Il a salué l’investissement personnel important de M. Faleye dans l’entreprise, malgré les coûts d’emprunt élevés en Afrique. « Le coût du capital en Afrique est trois à cinq fois plus élevé que dans le reste du monde. Et donc, la Banque africaine de développement peut intervenir de multiples façons pour réduire les risques liés aux prêts aux entreprises comme celle-ci. Nous disposons de nombreux instruments pour cela. Nous avons également des lignes de crédit que nous octroyons aux banques commerciales, nombreuses au Nigeria, qui sont en mesure de nous soutenir également. » 

M. Adesina a salué le haut niveau de compétence des jeunes ingénieurs et techniciens de l’entreprise, ce qui témoigne de la qualité de la formation technique nigériane. Il a également salué les efforts en faveur de l’inclusion de genre, notamment parmi les équipes techniques. 

Il a souligné l’importance de la diaspora africaine pour le développement du continent, félicitant notamment M. Faleye d’être revenu au Nigeria afin d’investir dans l’industrie automobile du pays. 

« Vous êtes médecin de formation, vous n’étiez pas obligé de faire cela, vous réussissiez très bien aux ÉtatsUnis, mais je pense que la passion, la motivation et l’engagement que vous avez envers l’Afrique sont exactement ce que nous souhaitons. La diaspora africaine est précieuse non seulement en termes d’argent — nous recevons environ 91 milliards de dollars de transferts vers l’Afrique chaque année, et ces transferts sont très importants — mais je pense que la véritable force de la diaspora réside dans la connaissance, les compétences et l’engagement envers le continent de votre naissance. » 

Distribué par APO Group pour African Development Bank Group (AfDB).

Contact médias : 
Tolu Ogunlesi
Département de la communication et des relations externes
Banque africaine de développement 
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