Fin août, la capitale russe s’est muée en épicentre mondial de la mode, accueillant les représentants de l’industrie textile de plus de 65 pays lors du BRICS+ Fashion Summit (https://FashionSummit.org/), le plus important événement international du secteur. Cette manifestation d’envergure a offert une tribune sans précédent pour révéler les mutations du paysage fashionista planétaire, l’Afrique s’imposant comme une force particulièrement dynamique.
L’industrie continentale de la mode connaît une croissance remarquable. Selon les données disponibles, les exportations textiles africaines représentent actuellement 2 à 3% du marché mondial, un pourcentage en progression constante qui attire les investissements internationaux et génère des opportunités d’emploi cruciales. L’Afrique du Sud, l’Éthiopie et le Kenya mènent cette transformation, s’érigeant en acteurs incontournables grâce à des produits de haute qualité et un engagement indéfectible envers les pratiques de développement durable.
Cette dynamique s’est clairement manifestée lors du Sommet, où l’Afrique était remarquablement représentée. Des délégués de 15 nations africaines, de la Tunisie septentrionale à l’Afrique du Sud australe, ont fait le déplacement moscovite, constituant une proportion substantielle et croissante des participants. Cette forte présence a permis au continent de valoriser ses réalisations et d’échanger avec les experts mondiaux de l’industrie.
Depuis ses débuts, le BRICS+ Fashion Summit (https://FashionSummit.org/) s’est imposé comme une plateforme privilégiée pour aborder les enjeux cruciaux du secteur. Les discussions de cette édition ont embrassé des thématiques allant de l’équilibre délicat entre marques nationales et géants mondiaux jusqu’à la promotion de la « fabrication verte » un concept qui gagne déjà un élan considérable à travers l’Afrique. Nana Tamakloe, directrice générale de l’Accra Fashion Week au Ghana, a livré des perspectives éclairantes sur la manière dont les petites marques locales peuvent rivaliser avec succès face aux mastodontes internationaux en s’appuyant sur leur créativité et leur patrimoine unique.
Les collections des créateurs africains se distinguent par leur contexte culturel profond, leurs palettes chromatiques vibrantes et leur usage novateur de matériaux traditionnels. Une session dédiée a exploré la façon dont les stylistes africains marient les tendances contemporaines à leur héritage culturel distinctif. Le débat a réuni un panel impressionnant de figures de l’industrie: Mahlet Teklemariam, fondatrice de la Hub of Africa Fashion Week (Éthiopie), Susan Sabet, membre du conseil d’administration et secrétaire générale du Conseil égyptien de la mode et du design, Mahlet Afework, fondatrice et directrice générale de Mafi Mafi et de la Mafi Fashion Academy and Lab (Éthiopie), Nana Tamakloe, directrice générale de l’Accra Fashion Week (Ghana), Mmantlha Sankoloba, directrice générale de l’Association des exportateurs et manufacturiers du Botswana, et Anis Montacer, président de la Tunis Fashion Week.
Une session distincte s’est concentrée sur la transformation dynamique qui bouleverse actuellement l’industrie de la mode sud-africaine. Les représentants de la Soweto Fashion Week (Stephen Manzini), de l’Université de Johannesburg (Tinyiko Baloyi), du Cape Town College of Fashion Design (Gregg Maragelis) et du ministère sud-africain des Sports, des Arts et de la Culture (Vusi Ngobeni) ont débattu de la manière dont l’innovation, la modernisation technologique et l’amélioration qualitative permettent aux marques sud-africaines de reconquérir leur position sur la scène internationale. David Tlale, l’un des créateurs les plus célèbres d’Afrique et participant aux Fashion Weeks new-yorkaise et parisienne, a apporté son lustre au programme foisonnant du Sommet, présentant également sa nouvelle collection lors de la Moscow Fashion Week (http://MoscowFashion.ru/), organisée parallèlement à l’événement.
David Tlale a confié: « Ma vision consiste à dépasser les conversations pour passer à l’action collaborer, soutenir et nous élever mutuellement. Pour nous en Afrique du Sud, “Fièrement fabriqué en Afrique du Sud par des Sud-Africains” a toujours été notre mantra, et grâce à la collaboration au sein des BRICS, nous pouvons porter cette fierté sur les scènes mondiales avec force et unité. »
Susan Sabet, membre du conseil d’administration et secrétaire générale de l’Egypt Fashion Week, a réfléchi: « BRICS+ constitue un excellent exemple de la façon dont les événements de mode de grande envergure, rassemblant un public international autour d’une vision et d’une mission partagées, peuvent impulser les échanges et la communication interculturels. La mode et l’artisanat revêtent une importance croissante pour établir une identité de marque unique, représentant la culture et l’ethos d’un pays. »
Distribué par APO Group pour BRICS+ Fashion Summit.
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