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Forum pour la résilience en Afrique 2025 : des dirigeants du développement plaident pour des infrastructures de qualité aux frontières pour faciliter la libre circulation des biens et des personnes

African Development Bank Group (AfDB)
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La volonté politique de bâtir des infrastructures de qualité aux frontières, notamment la construction d’un seul poste de contrôle numérisé entre deux pays voisins, devrait permettre de faciliter la libre circulation des personnes et des biens et aider à fluidifier le commerce transfrontalier en Afrique. Cette idée a été exprimée, mercredi, par des panélistes lors de la sixième édition du Forum pour la résilience en Afrique (http://apo-opa.co/4mPrYfq), qui se tient du 1er au 3 octobre 2025 à Abidjan.

  « L’idéal est d’avoir un seul poste frontalier entre les pays. Si nous avons de telles infrastructures fortes, cela aidera à la facilitation du commerce », a déclaré Mohammed Abdiker, chef de cabinet de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

M. Abdiker qui faisait partie d’un panel réuni sur le thème « Intégration régionale et commerce : voies vers la paix », a pointé la volonté politique comme condition indispensable à toute réalisation dans ce domaine. « Nous devons travailler tous ensemble, plaider auprès de nos gouvernants sur l’importance des mouvements des biens et des personnes pour une gestion plus intégrée de nos frontières. Pas seulement pour les taxes douanières, mais aussi pour la science et la technologie », a-t-il appelé.

Il a expliqué que l’Organisation internationale pour les migrations avait travaillé sur le projet d’un seul poste entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. « Cela a fonctionné pendant un moment. Maintenant, nous avons commencé un autre projet du même genre, avec la Banque africaine de développement, entre la République centrafricaine et le Cameroun, ce qui améliore le commerce transfrontalier », a souligné M. Abdiker.

L’Union africaine a lancé en janvier 2021, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), pour accroître le commerce intra-africain, stimuler le développement inclusif et durable de l’industrie, de l’infrastructure et de l’agriculture. Au mois de janvier 2025, 49 pays avaient ratifié l’accord pour un marché de 1,3 milliard d’habitants. Le Groupe de la Banque africaine de développement soutient activement cette initiative à travers un financement de projets visant à établir des postes-frontières uniques, qui sont des centres de facilitation du commerce conçus pour simplifier et accélérer les procédures de dédouanement et de contrôles aux frontières entre les pays du continent. Le projet « One Stop Border Post » a notamment permis d’établir un  poste unique de contrôle entre la Tanzanie et le Kenya (http://apo-opa.co/4o9jyk5). Le Fonds africain de développement, le guichet de prêts concessionnels du Groupe de la Banque, a contribué à établir un poste de contrôle juxtaposé entre le Bénin et le Togo (http://apo-opa.co/4o8qMVx).

« En plus d’avoir un seul poste frontalier à chacune de nos frontières, il faudra une numérisation des services frontaliers, a noté Magdalene Dagoseh, ministre du Commerce et de l’Industrie du Libéria.  Avant d’ajouter : « C’est une solution pour contrôler non seulement le mouvement des populations, mais aussi des produits commerciaux. En digitalisant les différents points frontaliers, on parvient à lutter contre la corruption, on sait combien de personnes sont sorties ou entrées et cela évite d’autres problèmes. »

Ziad Hamoui, qui préside Borderless Alliance, une initiative des acteurs du secteur privé ouest-africain lancée en 2012, a appelé à impliquer la société civile dans la conception des politiques publiques afin d’avoir des solutions pour renforcer la circulation des personnes et des biens aux frontières. « Il y a le commerce formel, mais aussi le commerce informel, sans parler du commerce illicite et de la contrebande. Aujourd’hui, le volume d’échanges dans le commerce informel est plus élevé que celui du commerce formel. Alors si vous ne savez pas ce qu’il se passe aux frontières, vous ne saurez pas comment les gérer », a-t-affirmé.

Le Forum pour la résilience en Afrique, organisé tous les deux ans par le Groupe de la Banque africaine de développement rassemble des décideurs politiques et des praticiens du nexus humanitaire-développement-paix pour explorer des stratégies visant à intensifier les efforts de prévention et à stimuler les investissements favorables à la paix sur l’ensemble du continent.

Distribué par APO Group pour African Development Bank Group (AfDB).

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