Télécharger le logo
Philip Mshelbila, directeur général de Nigeria LNG Limited, a été élu secrétaire général du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF). M. Mshelbila succède au secrétaire général sortant, Mohamed Hamel, qui a dirigé l’organisation pendant une période de croissance et de développement importants. En tant que voix prépondérante dans le dialogue mondial sur le gaz, le GECF réunit les principaux producteurs autour d’un objectif commun : promouvoir le dialogue et faire progresser la sécurité énergétique dans le monde entier. Avec le passage de relais entre deux Africains, le choix du GECF renforce la place prépondérante de l’Afrique dans les discussions mondiales sur le gaz et devrait soutenir les efforts du continent pour positionner le gaz comme la solution énergétique de l’avenir.
En tant que porte-parole du secteur énergétique africain, la Chambre africaine de l’énergie (AEC) salue la nomination de M. Mshelbila comme une étape importante pour la représentation africaine dans la gouvernance énergétique mondiale. L’AEC défend depuis longtemps le rôle du gaz naturel dans le mix énergétique futur de l’Afrique et du monde. Sous la direction de Mme Mshelbila, les producteurs de gaz africains disposeront d’une plateforme plus solide pour influencer les décisions énergétiques mondiales, tout en alignant les politiques internationales sur les objectifs de développement du continent. L’AEC félicite également le ministre d’État nigérian chargé des ressources pétrolières (gaz), Ekperikpe Ekpo, qui a été choisi comme président de la réunion ministérielle du GECF de 2026.
« Avec le leadership africain à la tête du GECF, nous avons l’opportunité de façonner le dialogue mondial sur le gaz, de plaider en faveur d’investissements équitables et de positionner notre gaz comme la pierre angulaire de la sécurité énergétique mondiale. Nous remercions le secrétaire général sortant, M. Hamel, qui a été un grand ami et partenaire de l’AEC et de l’Afrique. Il a fait entrer la Mauritanie, le Mozambique, l’Angola et le Sénégal dans la famille mondiale du gaz et s’est fait le champion de la lutte contre la pauvreté énergétique. Avec le transfert du leadership d’un Africain à un autre, le GECF continuera à faire du gaz la priorité du développement de notre continent », déclare NJ Ayuk, président exécutif de la Chambre africaine de l’énergie.
Ces nominations interviennent alors que les pays africains s’imposent comme les moteurs de la production mondiale de gaz. Des marchés gaziers établis tels que le Nigeria, l’Angola, la Libye et l’Algérie aux producteurs émergents tels que le Sénégal, la Mauritanie, le Mozambique et la République du Congo, l’Afrique positionne rapidement le gaz comme un élément central du développement futur du continent. Pour le Nigeria, la nomination de M. Mshelbila intervient alors que le pays continue de faire progresser ses ambitions en matière de GNL. Avec l’usine de GNL du Nigeria en production depuis 1999, le pays a mis en place des mesures pour renforcer ses capacités et ses exportations. Le développement d’un septième train, qui permettra d’augmenter la production de 22 millions de tonnes par an (mtpa) à 30 mtpa, est la pierre angulaire de cette stratégie. Le train 7 devrait être mis en service en 2025.
Au-delà du Nigeria, l’Angola développe son premier projet de gaz non associé, mené par le New Gas Consortium, qui fournira des matières premières à l’usine Angola LNG. Le projet devrait être mis en service fin 2025, après la première découverte de gaz du pays dans le bloc 1/14 au début de cette année. L’Algérie et la Libye augmentent également leur production en vue d’accroître leurs exportations vers l’Europe. L’Algérie prévoit d’augmenter sa production à 200 milliards de mètres cubes d’ici 2030, tandis que la Libye développe une série de projets, notamment Structures A&E.
La production gazière africaine devrait connaître un essor important grâce à l’émergence de nouveaux acteurs dans le secteur du GNL. En 2025, le projet Greater Tortue Ahmeyim, situé à la frontière maritime entre le Sénégal et la Mauritanie, a démarré sa production. La première phase a une capacité de 2,3 millions de tonnes par an, tandis que la deuxième phase prévue doublera la production pour atteindre 5 millions de tonnes par an. Le Mozambique se lance également dans la production de GNL avec une série de projets majeurs dans le bassin de Rovuma. Le pays a commencé la production de GNL sur le navire Coral Sul FLNG en 2022 et poursuit actuellement le développement du projet Mozambique LNG mené par TotalEnergies, du projet Rovuma LNG mené par ExxonMobil et du projet Coral North mené par Eni. En 2025, Coral North a pris une décision finale d’investissement (FID), tandis que la FID pour le projet Rovuma est attendue en 2026. En Afrique centrale, la République du Congo a récemment rejoint les rangs des producteurs africains de GNL avec le lancement de Congo LNG en 2024. La première phase du projet a une capacité de 600 000 tonnes par an, tandis que la deuxième phase prévue porte la production à 3 millions de tonnes par an. La deuxième phase sera mise en service en 2025.
Parallèlement, de nouvelles frontières émergent rapidement. Le Zimbabwe poursuit son premier projet de développement de gaz naturel dans le bassin de Cabora Bassa, où l’exploration menée par Invictus Energy a déjà confirmé la présence d’importantes réserves d’hydrocarbures. La Tanzanie avance dans ses projets de construction d’un terminal GNL de 42 milliards de dollars à Lindi, qui devrait permettre d’exploiter plus de 57 000 milliards de pieds cubes de réserves. Ensemble, ces projets illustrent une évolution continentale vers l’exploitation du gaz comme catalyseur de l’industrialisation, de la production d’électricité et de la croissance durable.
Distribué par APO Group pour African Energy Chamber.


