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Des ponts réhabilités, une route agricole remise en état et des lampadaires solaires installés. La MONUSCO a officiellement remis, mardi 14 octobre 2025, plusieurs projets à impact rapide aux autorités et représentants des populations des territoires de Mahagi et Djugu. Réalisées en partenariat avec les communautés, ces initiatives renforcent la sécurité, encouragent la cohésion sociale et relancent les échanges économiques dans des zones longtemps affectées par les conflits armés.
Améliorer la mobilité et la sécurité
Dans le territoire de Mahagi, les Casques bleus népalais ont mené les travaux de remise en état d’un tronçon de 300 mètres de la route Amee-Nioka, jusque-là impraticable et entravant toute circulation. Les agriculteurs devaient emprunter de longs détours pour écouler leurs produits, s’exposant parfois à des actes de pillage.
La route rénovée facilite désormais les déplacements des civils et des forces de sécurité (PNC, FARDC et MONUSCO), notamment en cas d’alerte. « Avant, il fallait faire un détour de plus de 40 km pour atteindre Nioka, en passant par Ngote, ou encore par Bhali-Londoni, ce qui représentait toujours une trentaine de kilomètres supplémentaires. Aujourd’hui, nous n’avons plus qu’une quinzaine de kilomètres à parcourir », explique un responsable local.
Les habitants soulignent que cette amélioration contribue à désenclaver plusieurs localités et à faciliter la vie quotidienne des élèves, des commerçants et des familles, surtout pendant la saison des pluies. « Nous n’avions pas les moyens de construire ce pont. Ce projet va réellement profiter à notre communauté », a déclaré Zate Ubegyu, notable local représentant le chef de la chefferie de Panduru.
Des travaux de drainage ont également été effectués sur la rivière Drangadha, entre Djupakpeshe et Zengo, afin de faciliter l’accès à la route nationale 27 reliant Bunia à Mahagi.
Des projets pour rapprocher les communautés
Après Mahagi, c’est dans le territoire de Djugu que de nouvelles infrastructures viennent renforcer la cohésion entre les communautés. Un pont a été construit sur la rivière Lidda, reliant Fataki à Libi. Capable de supporter des charges de 30 tonnes, il remplace les traversées précaires effectuées sur des troncs d’arbres et facilite les échanges entre les communautés de Walendu Djatsi et Walendu Pitsi, autrefois en conflit.
« Ce pont est un symbole de paix. Jadis, les gens ne se fréquentaient pas. Quand il pleuvait, ils ne pouvaient ni aller au marché, ni aux champs, ni à l’école : il fallait traverser l’eau. Aujourd’hui, les échanges ont repris. C’est un bon signe pour l’unité et la cohésion sociale », souligne Ben, président de la jeunesse de Fataki.
À Bhali, quarante lampadaires solaires ont été installés au marché et au centre de santé. Cette initiative, menée avec l’appui des autorités locales, a contribué à réduire la criminalité nocturne et à améliorer la sécurité des patients se rendant à l’hôpital. « Avant, les bandits profitaient de l’obscurité pour cambrioler nos boutiques. Aujourd’hui, grâce à l’éclairage public, le marché reste ouvert jusqu’à 22 heures et nos biens sont sécurisés. Depuis que la lumière est là, la sécurité s’est nettement améliorée », témoigne Jean-Maurice Dali, président de la FEC locale.
Plus de 100 000 personnes bénéficient directement de ces projets communautaires qui s’inscrivent dans les efforts conjoints de stabilisation, de sécurité et de développement local en Ituri, une province encore marquée par les conséquences des violences.
Distribué par APO Group pour Mission de l’Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUSCO).