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Chaque 21 septembre, le monde célèbre la Journée internationale de la paix. En République centrafricaine, l’édition 2025 a été marquée par plusieurs activités organisées par la MINUSCA avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix. À Bangui et dans certaines préfectures, tables rondes et émissions foraines ont permis de sensibiliser les populations à la culture de la paix.
Le 19 septembre 2025, la Radio Guira FM a animé et diffusé une table ronde réunissant les organisations nationales et internationales œuvrant pour la paix en Centrafrique, sur le thème « La paix, la cohésion sociale et l’inclusion pour un avenir durable ». Les participants ont échangé sur l’importance de la paix et la responsabilité collective pour sa consolidation.
Émile Désiré Gurendebou, coordonnateur régional des Comités locaux de paix de Bangui-Kaga, a rappelé que « le comité local de paix et de réconciliation du 3ᵉ arrondissement a œuvré pour le retour de la libre circulation et de la sécurité, notamment au Km5, au PK12 et dans le 7ᵉ arrondissement de Bangui ».
Pour Kenneth Monkam Chulley, du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, la paix ne peut se concevoir sans développement ni réponse humanitaire. « Nous avons intégré réfugiés et communautés hôtes dans des coopératives agricoles, afin de créer la cohésion à travers ces activités », a-t-il expliqué.
A fairground show in Landja
Le 19 septembre, une émission foraine a été organisée à Landja, dans le 9ᵉ arrondissement de Bangui. L’événement a rassemblé plusieurs centaines de personnes, principalement des jeunes et des femmes, autour de débats, jeux, chants et danses.
Jean-Jacques Guere-Kodro, chef du secteur de l’action sociale, s’est réjoui de cette initiative : « Ce genre d’activités est précieux. Il nous rappelle de bonnes habitudes parfois oubliées ».
« Dans le passé, il était impossible d’espérer vivre en paix. Aujourd’hui, la tranquillité est revenue et chacun peut vaquer librement à ses activités », a témoigné Dego Célestine, habitante de Landja.
Promotion de la paix en province
Le 20 septembre, à Baoro (Nana-Mambéré), une table ronde sur le thème « Agissons pour un monde pacifique » a réuni une soixantaine de participants, dont 12 femmes. Autorités locales, leaders religieux, représentants des jeunes, des femmes et des forces de sécurité ont échangé sur les comportements favorisant la cohésion sociale.
« Votre présence diversifiée démontre que la paix est une responsabilité partagée », a déclaré Dramane Daravé, au nom de la MINUSCA.
Anatole N’Doma, représentant du Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix, a rappelé que « sans paix, aucun développement n’est possible ».
Le sous-préfet de Baoro, Gbapelet Pokossi James Chantal, a insisté sur l’importance d’inculquer la culture de la paix dans les foyers. Des participants, notamment des femmes, se sont engagés à devenir ambassadrices de la paix dans leurs communautés.
À Bouar, toujours dans la préfecture de la Nana-Mambéré, le personnel en uniforme de la MINUSCA a organisé le 22 septembre 2025 des activités civilo-militaires comprenant une campagne de consultations médicales, une distribution gratuite de médicaments ainsi que diverses animations récréatives au profit des populations du quartier Ngollo. Ces activités, qui ont rassemblé des participants de toutes les générations, ont permis aux communautés de partager des moments de convivialité avec les Casques bleus et de réaffirmer leur engagement en faveur d’une paix collective et durable.
Sensibilisation à Birao et Bossangoa
À Birao (Vakaga), une émission publique organisée le 18 septembre par la MINUSCA, avec la radio communautaire Yata de Ridina, a mobilisé plus de 500 personnes, dont 180 femmes. Les discussions ont porté sur la consolidation de la paix et la lutte contre la désinformation en période électorale. Le représentant du préfet, Bernard Kpodan, a rappelé la volonté du chef de l’État de voir les prochaines élections se dérouler dans la paix.
Des leaders communautaires, réfugiés et responsables de la MINUSCA ont encouragé la collaboration avec les forces de sécurité et la promotion d’activités d’intégration.
À Bossangoa (Ouham), le gouverneur Yadé Barthélémy Wilikon a conduit une rencontre le 20 septembre à Koro M’poko, réunissant 400 personnes, dont une centaine de femmes, pour apaiser les tensions entre éleveurs et agriculteurs. « Mon seul message est celui de la paix et du vivre-ensemble », a-t-il déclaré.
Le représentant des éleveurs, Arouna Garba, a exhorté la population à éviter la justice privée : « Lorsqu’il y a des cas de vol de bétail ou de dévastation de champs, il faut recourir aux autorités plutôt que d’utiliser la force. Les victimes innocentes sont souvent les premières à payer le prix ».
Le maire, Dominique Nguemia, a demandé la création d’une brigade d’intervention rapide pour prévenir les violences. « Les activités reprennent peu à peu, et la conscience s’éveille. Mais je demande aux autorités locales de créer une brigade d’intervention rapide composée de gendarmes et de policiers, afin d’éviter le retour de violences », a-t-il indiqué.
À Bangassou, dans le Mbomou, la célébration de la Journée a permis aux autorités locales, aux acteurs locaux et à la MINUSCA d’interagir sur l’importance d’une paix durable, les comportements qui fragilisent la paix et de proposer des solutions pour la préserver en cette période électorale.
La mutualisation des ressources locales, le travail en groupe, les sensibilisations dans les églises et les mosquées par les leaders religieux, ainsi que l’organisation de tables rondes radiophoniques et d’émissions micro-balade sur la paix font partie des recommandations formulées par les participants pour une meilleure communication et une meilleure conscientisation de la population.
Ces différentes initiatives organisées à l’occasion de la Journée internationale de la paix ont mis en avant l’importance du rejet de la violence, de la tolérance et du pardon. Elles rappellent que la consolidation de la paix reste essentielle dans un contexte marqué par la réintégration des ex-combattants et la préparation des élections générales.
Distribué par APO Group pour United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in the Central African Republic (MINUSCA).